L’édition 2015 de la Nuit de la charité a débuté le samedi 24 octobre après-midi à l’hôtel de ville de Forbach.
La solidarité doit se construire, surtout dans une époque où l’on est parfois plus tourné vers l’égoïsme que la rencontre. » Hier après-midi, le député-maire a ouvert la Nuit de la charité de l’archiprêtré en appelant ses concitoyens à plus de fraternité. « La solidarité, c’est le lien entre les hommes », a insisté Laurent Kalinowski, avant de passer la parole à son adjoint aux affaires sociales. Guy Kuhnen est revenu sur l’ouverture du local d’écoute et d’accueil, inauguré il y a quelques jours, rue de Remsing. « Un bel exemple de solidarité », se réjouit l’élu, le but de ce lieu étant destiné à aider ceux et celles qui en ont le plus besoin. Trois partenaires, le Secours catholique, la Conférence Saint-Vincent-de-Paul et les Petits Frères des pauvres tiennent des permanences dans ce local ouvert avec le soutien de la communauté de paroisses et de la Ville.

« Forbach n’est pas en reste pour traduire la solidarité », a soutenu Guy Kuhnen, citant d’autres projets en cours : une maison de la solidarité, une épicerie solidaire. « D’autres idées de ce type sont en train de mûrir avec les acteurs de terrain, dont les associations caritatives. »
L’élu a réaffirmé la position de la Ville sur cette question. « Nous ne sommes pas restés inertes. Nous avons accueilli depuis plusieurs mois un certain nombre de familles, avec l’aide des associations et de l’État. Malheureusement notre devoir est de limiter la venue de nouveaux réfugiés parce que nos moyens sont limités. Nous souhaitons par contre assurer à ceux qui sont là de bonnes conditions de logement et un accompagnement. »
Des réfugiés irakiens, syriens, arméniens ont pris la parole en salle des congrès pour témoigner de leur parcours et de l’aide apportée par les associations forbachoises pour leur intégration et leur vie quotidienne.
Cette Nuit de la charité débutée à l’hôtel de ville, sur le thème "La solidarité, cela se construit", s’est poursuivie en échanges

et en musique proposée par des musiciens manouches.

 

 « La première Nuit de la charité avait eu lieu en 2006 pour que les associations caritatives se rencontrent et se fassent voir, se souvient l’abbé Ferstler, à l’initiative de cet événement. Le second objectif était de construire des projets en commun. Nous l’avons atteint », se félicite le prêtre.
A 19 h, les compagnons Emmaüs ont proposé leur traditionnelle soupe aux pois sur le parvis de Saint Rémi.
Durant la nuit, dans l’église Saint Rémi restée ouverte, des groupes caritatifs et liturgiques ont assuré une présence animée par des prières  et des chants.

 

Lors de la messe, « Je remercie ceux qui viennent de passer deux jours à essayer de rendre le monde meilleur , a souligné Gérard Zawadzki, archiprêtre de Forbach. Je remercie également Emmaüs, cheville ouvrière de ces deux jours. » Devant l’assemblée et les futurs communiants, le curé a rappelé l’importance de la solidarité. « Nous devons soutenir les plus faibles et les plus pauvres. Je note que ces deux jours ont été placés sous le signe de la joie et de la bonne humeur. »
De nombreux fidèles des communautés de paroisses de l’archiprêtré ont participé à cette célébration et écouté attentivement l’appel à la solidarité de Monseigneur Lagleize. En expliquant l’évangile du jour, « la guérison de l’aveugle Bartimée », il a rappelé entr’autre que la solidarité est une exigence chrétienne et humaine, pour le salut de tous, nantis ou accablés par les aléas de la vie.