L'archiprêtre de Forbach, l’abbé Gérard Zawadzki, a proposé une messe dominicale de recueillement suite aux événements qui se sont produits ces derniers jours en Normandie, ce dimanche 31 juillet à 10 h 45 en l’église Saint-Rémi de Forbach.

« Il a été question de prières pour la Paix, la justice, la fraternité dont le monde a besoin »

(extrait RL)

Comme partout en France, la messe dominicale en l’église Saint-Rémi a été célébrée en la mémoire du père Hamel, assassiné à Saint-Etienne-du-Rouvray. La communauté musulmane s’est jointe au recueillement.

 

Des élus du conseil municipal, la sous-préfète de Forbach et les représentants de la communauté musulmane garnissaient les premiers rangs de l’église Saint-Rémi hier matin. La messe dominicale a réuni les paroissiens catholiques et de nombreuses personnes de confession musulmane. Un rassemblement en mémoire du père Jacques Hamel, victime du terrorisme islamiste près de Rouen mardi dernier. Un moment de communion aussi, pour faire passer un message de paix.

« Merci à vous, chrétiens et musulmans, animés d’une volonté de fraternité », a lancé l’abbé Gérard Zawadski en accueillant l’assemblée. Après les lectures et l’Evangile, le prêtre a poursuivi dans son homélie : « Aujourd’hui, il faut avoir du courage pour bâtir la fraternité. Les générations précédentes ont eu à gagner des guerres. Aujourd’hui, nous avons une autre guerre à gagner, celle de la fraternité. »

« La communauté musulmane est venue présenter ses sincères condoléances à l’Eglise »

Puis, deux prises de parole ont remplacé l’habituel temps de prière. Le premier témoignage, empreint d’une grande émotion, est venu de Djamel Lahmar, imam au Wiesberg. « Mon Dieu, pourquoi ? Pourquoi un homme de Dieu, de paix, pieux, meurt-il de cette façon ? Pourquoi un jeune, qui avait la vie devant lui, arrive-t-il à commettre un acte aussi horrible ? La communauté musulmane est venue présenter ses sincères condoléances à l’Eglise. »

Une communauté qui ressent aujourd’hui « la gêne, la honte, mais aussi la peur et l’inquiétude pour l’avenir », a poursuivi Djamel Lahmar, avant d’insister : « L’extrémisme est un égarement de la foi et de l’idéologie. Le terrorisme est le déni de la sacralité de la vie dont Dieu nous a fait don. Le terrorisme n’a pas de pays, de nation et encore moins de religion. »

« Notre réponse comme citoyen, c’est le vivre ensemble »

Djamel Lahmar a conclu son propos en rappelant que les prières et liens interreligieux existent « depuis plus de 20 ans dans notre ville de Forbach. Notre réponse comme citoyen, c’est le vivre ensemble ». Après des applaudissements nourris, le député-maire Laurent Kalinowski a enchaîné sur la même tonalité. « Les terroristes cherchent à nous diviser, nous déchirer. Notre diversité et notre histoire doivent rester notre richesse », a-t-il notamment déclaré.

Après les discours, il y a aussi eu un geste à la portée symbolique très forte : l’abbé Gérard Zawadski a invité toute l’assemblée à se tenir par la main lors du Notre Père.